*allongée sur un canapé...

*les chevilles croisées sur l'accoudoir opposé, bras derrière sa nuque, regarde le plafond en faisant bouger par de légers mouvements de doigts de petites sphères de feu ou d'eau tournoyant près d'elle. A troqué sa robe contre un jean et un dos-nu noir, appréciant le confort de ces vêtements, et ne regrettant pas du tout ses attributs royaux. Pensive, réfléchit aux derniers évènements, pensant notamment à Gab, qui l'intrigue tout de même beaucoup. Etant seule pour le moment, chantonne à mi-voix en elfique, ne sachant que faire dans le manoir*

hj: Liiiiibreuh x]

HJ : Youpi ! =D

* Elle s'approcha de sa souveraine en l'observant. Elle ne l'avait pas encore vu car Cärlina était cachée par l'ombre d'un meuble. Elle avait l'air si tranquille... C'était très rare de la voir comme ça avec une expression détendue sur le visage. Elle avait d'habitude un visage si froid. Elle se demandait si elle devait rester dans l'ombre ou s'avancer et poser la question pour laquelle elle était venue. Elle opta pour la seconde solution et s'avança dans la lumière. Elle observa la tenue décontractée de sa Reine et baissa le regard sur sa propre tenue. Elle avait l'air ridicule de se présenter ainsi *

- Souveraine ? Avez-vous des nouvelles sur notre situation ? Pensez-vous que nous rentrerons bientôt ?

*tourne la tête vers elle, s'arrêtant de chanter*

Bonjour Sentinelle.

*puis soupire*

Je ne sais pas beaucoup de chose de plus. Je vous l'ai déjà dit, Geoffroy serait le plus à même de résoudre la situation. Je n'ai ni son génie ni son esprit d'analyse...

*l'a toujours regretté d'ailleurs, mais trouve stupide d'être jalouse de ça alors que son frère est quelqu'un de très doux et gentil. Reposant son regard sur ses sphères, en change la couleur pour s'amuser, battant du pied dans le vide la mesure d'une chanson qu'elle a en tête*

- Hum oui c'est vrai. Avec la chance qu'on a, il va peut-être nous rejoindre vu qu'on arrive sur ce monde les uns après les autres. De toute façon, tous le monde va nous rechercher...

* Observe les sphères changeant de couleur avec amusement *

Morquendi va être fou d'inquiétude... et le Conseil fou de rage.

*inquiète et distraite, ne remarque pas que ses sphères passent au noir sans qu'elle le veuille vraiment*

J'ai peur qu'ils n'utilisent des méthodes extrémistes pour nous retrouver et savoir qui nous as envoyé ici. Sans compter que l'état d'alerte doit être en niveau cinq, et l'armée déployée dans tout le palais. Vu que vous avez disparut aussi, les Sentinelles sont en danger également, et le peuple risque de perdre confiance et d'avoir peur. Ce qui peut mener, au mieux, à un mouvement de mécontentement et de barricadement, au pire, à une émeute. Pire, à une tentative de renversement du pouvoir. Sans personne à la barre pour diriger, le pays serait en roue libre et l'on tomberait dans une guerre civile terrible.

*a eu le temps de ruminer ses angoisses, et jugeant qu'elle s'est laissée emporter, tait ses autres inquiétudes, jugeant qu'en tant que reine elle ne devrait pas étaler ses pensées devant d'autres*

* Ecarquille les yeux en entendant ce que la souveraine dit. Elle avait beaucoup réfléchi au problème ça se voyait. Et elle avait mis le doigt sur la réaction du pays *

- Et bien on a intérêt à rentrer et dare-dare si l'on ne veut pas de complications. Malheureusement, on ne sair toujours pas comment.

* Pousse un gros soupir en réfléchissant aux paroles de la reine : " Je vous l'ai déjà dit, Geoffroy serait le plus à même de résoudre la situation. Je n'ai ni son génie ni son esprit d'analyse... ". *

~ Geoffoy est peut-être très doué dans ce domaine, la reine n'est pas mal non plus ~

HJ : Quand je réfléchis à toi, suis-je obligée de penser " la souveraine " ou " la reine " ou je peux penser à " Lliane " ?

hj : "La reine", plutôt^^ Geoffroy et Will ça peut passer parce qu'ils ne sont pas les souverains, mais Lliane c'est vraiment la Boss quoi XD

*grimace de nouveau*

J'en viens presque à désirer que Geoffroy soit transféré aussi...

HJ : Oui je me disais bien que ça sonnait faux de dire " Lliane " alors que c'est la reine ^^

- Moi aussi... Bon je vais vous laisser, je vais faire un tour dans le parc. Si vous voulez que je reste dites le moi. Je ne voudrais pas vous déranger.

* Se retourne légèrement et esquisse un pas vers la sortie tout en changeant d'habits ( pantalon en cuir, tee-shirt rouge ). *

Vous ne me dérangez pas.

*enroule une mèche autour de son index, pensive, puis rectifie*

En fait, si nous étions encore à Astalòkë... Je pense que vous m'auriez dérangée, mais que je ne vous l'aurait pas dit, par politesse. J'aurais été dérangée parce que je serais frustrée, fatiguée, angoissée, inquiète, et ne pensant qu'à ce que je n'aurai pas encore fait dans la journée. Mais ici...

*arrête d'enrouler sa mèche de jais, réfléchissant*

Ici, je n'ai rien à faire. Pas de responsabilité. Pas de royaume à diriger. Je n'ai pas à être inquiète, ou préoccupée par quelque chose qui pourrait mal tourner. Cela fait bien des années que je n'ai pas ressentis une telle paix. J'ignore si c'est dut au calme, à cet univers, ou à autre chose, mais cela me fait beaucoup de bien.

*hésite*

Je crois.

* Sourit *

- A vrai dire, moi aussi je suis beaucoup plus en paix que sur notre pays. Pas de famille royale à protéger et toutes les autres responsabilités. C'est très reposant.

* Hésite un instant *

- Je suis contente de pouvoir vous parler comme avec quasiment n'importe qui. Notre titre ici n'importe pas.

* Hésite encore mais un peu plus longtemps cette fois *

- J'aimerais presque ne pas rentrer à Astalòkë.

*sourit doucement en l'entendant*

Oui, n'est-ce pas ? Mais ça serait fuir...

*passe une main dans ses cheveux*

J'aimerai vivre normalement. Ou au moins...

*voix hésitante*

... j'aurai aimer avoir un père normal. Je sais que ce qu'il nous a fait est un secret de polichinelle... et c'est très humiliant.

*a la voix qui se casse sur les derniers mots*

C'est sans doute un peu idiot d'en parler avec quelqu'un que je ne connais pas intimement. Mais ça me parait plus facile. Mes frères ont eut trop mal. Morquendi est directement concerné. Et je n'ai pas d'autres amis. Si j'en disais trop, je serai traînée dans la boue et décrédibiliser à vie. Comment pourrait-on respecter une reine qui a été élevé comme un chien ? Touchée et écartelée par les mains de son propre parent ?

*lève ses bras au dessus d'elle, regardant le grain parfait de sa peau pâle, sans une seule cicatrice*

Je n'ai pas de marque. Les cicatrices sont en dessous, encore infectée. Ca fait mal.

*ajoute d'une petite voix*

Très mal...

* S'approche de la reine tout doucement *

- Je ne sais pas exactement ce qu'il vous est arrivé, quoique je me fais une petite idée, mais ça doit être horrible. Et je comprend parfaitement que ça doit être très dur d'en parler. Quoiqu'il arrive, je serais prête à vous écouter si un jour il vous prenait l'envie de vous confier. Mais je ne vous force aucunement.

* Marque une pause *

- Et je vous respecterais toujours.

Merci...

*cligne des yeux pour chasser les larmes qui lui étaient montées aux yeux et sourit faiblement*

Merci infinimment.

* Remarque les larmes de la reine. Elle avait l'air si triste... Jamais elle n'avait vu sa souveraine ainsi. Elle avait vraiment dû souffrir. *

- De rien.. Vous n'êtes pas fatiguée ? Il est assez tard.

Non, ça va... j'ai eu tout le loisir de dormir hier.

*sourit faiblement*

C'est gentil de vous inquiéter.

* Sourit à son tour *

- Tant mieux alors. Moi non plus je n'ai pas très sommeil. Je suis trop préoccupée par ce changement de monde. Enfin, il y a du bon dans cette histoire.

* Une question lui trottait dans la tête mais elle se demandait si elle pouvait lui poser *

- Quel sont vos tâches exactement ? Est-ce épuisant de diriger autant de monde ?

*tourne la tête vers elle*

C'est... compliqué.

*réfléchit à comment expliquer ça*

Déjà, dès le matin, je dois me lever aux aurores pour pouvoir me préparer. Cela prend un temps fou de me faire coiffer, habiller, maquiller. Nous sommes dans une société de violence. Je dois impressionner à tout prix. L'apparence est la meilleure arme pour gagner la confiance du peuple. Au moins cela masque-t-il mon passé... après le rituel de la toilette, c'est le début des rapports. Tout les services et Guilde possible et imaginable passe devant moi. Ca va du réseau d'espionnage aux Guildes marchandes. Je dois voir tout le monde. Ecouter, approuver ou réprimer, promettre, ordonner, calmer, menacer, sans jamais m'énerver. Même après des heures. Une fois tout ce beau monde passé, je passe aux doléances du peuple. C'est peut-être le pire, tellement c'est long et fastidieux. Il faut ajouter qu'à partir de là, la cour est ouverte, et se remplit très vite. Je dois accorder un peu d'attention à la cour, sinon elle crache son venin. C'est dangereux pour moi.

*ferme les yeux en y repensant*

Je fais une pause au déjeuner, où je reçoit les invités de marque, de passage ou venu pour me réclamer quelque chose. C'est une semi-orgie. Et je dois bien sûr être absolument parfaite sous tout rapport. Traiter tout le monde selon son rang. Je n'ai pas le droit à l'erreur. Jamais.

L'après-midi est occupée par les réunions de tout accabit. Economie, politique, legislation, justice, armée, agriculture, tout y passe. C'est long, fatiguant, fastidieux. Je ne dois pas oublier de faire tout consigner, et m'assurer que chacun de mes ordres est respecté. Ce qui est rarement le cas, hélas. Il m'arrive aussi d'assister à des procès très grave. Je termine l'après-midi en doléance, une nouvelle fois. Là, je dois aller me changer pour la soirée. Il y a bien sûr les dîners, mais aussi les soirées, les bals, les fêtes. Cela dure longtemps. Ca me fatigue peut-être plus que tout le reste. Chacun veut me parler pour me demander quelque chose, me supplier, ou me courtiser. Et enfin, enfin, je peux aller me reposer, la fête achevée et une fois assurée que tout un chacun est retournés dans ses quartiers.

*se passe longuement les mains dans les cheveux*

Il y a aussi les règlements de comptes entre clans rivaux, mes entraînements, militaire et magique, la gestion des Sentinelles, les visites de courtoisie dans le royaume et où je dois m'assurer que le palais ne va pas tomber dans l'anarchie en mon absence, les catastrophes naturelles, la grand banditisme, les tentatives d'assassinats, les cérémonies... et j'en oublie.

* Ecoute, complètement stupéfaite *

- Et bien je ne pensais pas que votre travail demandait autant d'énergie.

* Marque une petite pause, puis ajoute en rigolant *

- J'imagine que vous devez être un peu soulagée d'avoir du repos pour une fois.
Je vous admire pour votre courage. Moi-même je pense que j'en serais incapable.

Je suis née pour devenir la prochaine reine.

*petit rire amer*

Anàdës a fait mon éducation dans cet objectif... C'est assez ridicule, non, de voir qu'au final, je n'ai d'une reine que l'apparence ? Les gens et les hommes me terrifient, et sans Geoffroy à mes côtés, je me sens incapable de prendre une décision. Les rares fois où il a été absent, j'ai faillie plusieurs fois provoquer un incident diplomatique.

*soupire lourdement*

C'est stupide.

* Reste sans mot dire. Elle n'imaginait pas le reine comme ça, encore une fois elle la surprenait. Elle qui pensait qu'elle était forte de caractère, sans plus, elle découvrait une autre facette de sa personnalité. Et cette facette lui plaisait bien, elle paraissait moins... inaccessible. *

*rit légèrement de nouveau d'auto-dérision*

Ca doit vraiment être ce monde. Je suis en train de casser toute seule ma crédibilité.

- Oh vous savez, malgré tous ce que vous m'avez dit, je vous considère toujours comme ma souveraine et je suis même étonnée de vous adresser la parole comme cela.

HJ : Lliane lit dans les pensées ?

hj : Oui, mais elle le fait rarement, parce que si elle le fait elle entend les pensées de tout le monde près d'elle^^

*sourit*

Profitons un peu de ce contexte...

HJ : De tout le monde o_o Houla xD

- Oui profitons-en.

* Elle sourit et une pensée lui traversa l'esprit : " Si seulement nous pouvions rester un moment. Pas toute la vie mais pourquoi pas quelques semaines.." Elle se raisonna. Ce n'était pas sérieux, elle n'allait tout de même pas abandonner son pays ? *

Je me sens coupable quelque part de désirer rester un peu ici...

*joue de nouveau avec une mèche de cheveux*

Mais après tout, je suppose que c'est légitime...